Histoire du hip-hop : derrière le mic !

Aujourd’hui, le terme « hip-hop » englobe plusieurs réalités. Il s’agit, d’une part, d’un mouvement qui englobe plusieurs disciplines. Il désigne également le style musical « rap » et, dans une large mesure, les styles musicaux qui lui sont assimilés. Bien que différents, ces genres ont été classifiés de manière commune, on parle alors d’urban music. Zoom sur les musiques dites hip-hop…

« Rock Against Policies » – RAP

Le rap est tout d’abord une manière particulière de chanter qui pourrait se rapprocher du parler. Le rappeur enchaîne les mots de manière plus ou moins rapide. Il cherche à percuter son auditeur avec des phrasés saccadés afin de lui faire passer son message.

Dans la majorité des cas, le rappeur est son propre auteur. L’engagement et l’implication dans les textes se veulent telles qu’il est rare de voir un rappeur écrire pour un autre. On se rapproche ainsi d’un des concepts du rap : l’égotrip. Le but n’est pas à la base de se déclarer plus fort que tout le monde. Il s’agit surtout de revendiquer son identité, prouver, qu’on est différent de l’image que la société renvoie.

Après les États-Unis, la France est le deuxième marché du genre. Dans les années 90, l’ampleur était telle que les maisons de disques signaient facilement de nouveaux rappeurs. Les médias comme la radio se sont également positionnés sur ce créneau. C’est le cas notamment de Skyrock, qui à l’origine était une radio dédiée à la dance, à la pop et au rock[1] et qui, depuis, a pour slogan « Premier sur le rap ».

Histoire du RnB et de la New-jack

La new-jack (dite aussi new-jack swing) est considérée comme le prédécesseur du r&b contemporain. Elle se situe entre le hip-hop et le funk. Le style reprend les rythmiques de ces deux genres et est chanté par une voix soul/gospel. La new-jack va connaitre son apogée au début des années 90, avant d’être remplacé par le rnb.

Petite rétrospective concernant le R&B. Le rythm’n’blues est à l’origine le style musical des années 60, issu du jazz, dont nous faisions référence dans un précédent article. Dans les années 90, une nouvelle forme musicale nommée littéralement contemporary rnb voit le jour (dit simplement r&b). Cette musique est d’inspiration hip-hop, avec des thèmes plus légers comme le sexe, l’amour, l’argent et la fête. C’est une musique qui va beaucoup séduire la gent féminine, car elle parle moins d’histoire de gangs, de problèmes avec la police et autres sujets du rap.

L’explosion du r&b en France au début des années 2000 va en faire un genre musical controversé. En effet, fort de son succès, il va devenir un filon commercial que les maisons de disques vont exploiter en visant notamment un public jeune. Dès lors, les chanteurs rnb « mainstream » seront souvent considérés comme des produits marketing sans réel talent artistique.

New-soul

En opposition au r&b, la new-soul (ou nu-soul) est justement une musique de « puristes ». La différence artistique entre les deux genres vient de l’utilisation importante d’instruments de musique. Le r&b, comme le hip-hop, reprennent pour la plupart du temps des morceaux digitaux réalisés par des boîtes à rythme. La new-soul est donc avant tout reconnu pour ses qualités artistiques qui rappellent les chanteurs de soul de l’époque. Les thèmes abordés sont similaires au r&b néanmoins on prête (à raison ?) plus de poésie et d’authenticité à la nu-soul. C’est une musique qui ne se veut pas bling-bling. Ainsi, elle touche un public plus mature et plus exigeant musicalement parlant.

D’autres styles musicaux ont émergé récemment, c’est le cas du slam. Le slammeur est un poète urbain qui va présenter ses textes de manière parlée, sans ou avec peu de musique. Le poids des mots est très important et la volonté première est de sensibiliser. On peut également citer le new-gospel, une nouvelle forme qui mélange des sonorités actuelles (hip-hop/r&b) et des paroles qui ont attrait à Dieu et à la religion.

Ainsi s’achève cette série dédiée à l’histoire du hip-hop. Vos commentaires sont les bienvenus.